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samedi 9 juin 2007

Un pays étrange et merveilleux


Je voulais vous parler d’un pays loin de tout où l’on peut se retrouver avec soi-même ; au-delà des rêves, au-delà de la nuit. Un pays on l’on ne peut accéder que par la pensée comme on aborde sur l’île d’Avalon, réservé aux fous et aux poètes. Mais les fous sont de Bassan et les poètes sont des bardes … Vous l’avez deviné, ce pays c’est la Bretagne, la petite Bretagne comme on l’appelait au moyen-âge.

Mais au milieu de ce pays étrange, il y a une parcelle de beauté, un micro climat sentimental. Là, j’y ai trouvé une mer tellement verte que j’en ai pris sa couleur pour mes yeux ; une écume tellement blanche qu’elle a éclaboussé ma chevelure ; un air tellement vif que mes poumons sont imprégnés et, ainsi, toute l’année à Paris, je respire des embruns iodés.

Je suis amoureux de ce fragment d’éternité entre ciel et mer. Les rochers sont des monstres marins qui ont été surpris et figés par le soleil du matin. Les fleurs et les lichens s’accrochent aux falaises pour monter vers le ciel. Les oiseaux de mer viennent rendre visite aux humains pour leur apporter des nouvelles du soleil qui s’est couché après un dernier rayon vert en guise de clin d’œil. Les étoiles de mer sont tombées du firmament pendant la nuit pour faire une allée majestueuse au Petit Prince qui vient ici pour se consoler de la rose qui l’a abandonné.

Si vous passez par là, entre Rance et Arguenon, venez donc me rendre visite. Vous ne pouvez pas vous tromper, dans la forêt du Mesnil, il y a une clairière où une allée couverte, que l’on appelle la Roche aux Fées, vous indiquera le chemin. Et si vous ne trouvez pas, cherchez un houx et derrière vous y verrez un lutin. Demandez-lui votre route. Demandez simplement Merlin, je serais enchanté de vous voir.

Kenavo

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