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mardi 19 juin 2007

Un ami c'est une étoile


Un jour, cet homme qui vient de mourir se retrouve au ciel. Là, il y rencontre son ange gardien et, avec lui, il regarde sa vie passée.
Celle-ci figure comme une longue plage de sable fin au bord d'une mer parfois démontée et grise, parfois calme et vert émeraude. Tout au long de cette plage il y a des traces de pas. Sur une longue période on peut voir les pas de deux personnes côte à côte. A un moment, ces pas s'interrompent et il n'y a plus qu'une personne qui semble marcher seule.

Notre homme demande à son ange gardien : "Que signifie ces pas sur la plage ?"
Et l'ange de lui répondre : "Ces pas représentent toute ta vie, avec ses joies et ses peines, ses succès et ses échecs, et le chemin que nous avons parcouru ensemble."

Comprenant le message et le cheminement qu'il avait fait, l'homme s'aperçoit qu'au moment de sa vie la plus noire et la plus difficile, il n'y avait que les pas d'un seul homme. Alors un peu triste, il dit à son ange : "Si je comprends bien, tu as cheminé tout au long de ma vie à mes côtés mais au moment où j'avais le plus besoin de toi, je me suis retrouvé seul !"

Alors l'ange, sans se départir de son calme, lui dit : "A l'endroit où tu ne vois que les pas d'une seule personne, ce sont les moments où tu étais tellement mal en point que je te portais !"

Je ne donnerai pas de morale à cette histoire car chacun pourra imaginer la sienne. Cependant, en guise de conclusion je vous dirai : Un ami est une étoile. Quand le soleil brille, on ne la voit pas mais elle est là. Il suffit que la nuit revienne pour qu'elle apparaisse.

jeudi 14 juin 2007

billet d'humour ... billet d'humeur !


Savez-vous ce qu'est un égoïste. Bien évidemment, c'est quelqu'un qui ne pense pas à moi.
Voilà le grand mot est lâché MOI, MOI, MOI. Nous sommes dans la civilisation du MOI. Ca commence par MON bonheur, pour continuer par MA liberté et pour finir par MA volonté.

Alors que nous savons tous que le bonheur est le chemin et pas le but. Aussi pour agrémenter mon chemin j'ai plus intérêt à parler de TON bonheur, de TA liberté et de TA volonté. Finalement, si tout le monde pensait aux autres avant de penser à soi-même, cela reviendrait au même. Il y aurait toujours quelqu'un pour se préoccuper de toi.

Je pense très fortement à TOI ...

samedi 9 juin 2007

Un pays étrange et merveilleux


Je voulais vous parler d’un pays loin de tout où l’on peut se retrouver avec soi-même ; au-delà des rêves, au-delà de la nuit. Un pays on l’on ne peut accéder que par la pensée comme on aborde sur l’île d’Avalon, réservé aux fous et aux poètes. Mais les fous sont de Bassan et les poètes sont des bardes … Vous l’avez deviné, ce pays c’est la Bretagne, la petite Bretagne comme on l’appelait au moyen-âge.

Mais au milieu de ce pays étrange, il y a une parcelle de beauté, un micro climat sentimental. Là, j’y ai trouvé une mer tellement verte que j’en ai pris sa couleur pour mes yeux ; une écume tellement blanche qu’elle a éclaboussé ma chevelure ; un air tellement vif que mes poumons sont imprégnés et, ainsi, toute l’année à Paris, je respire des embruns iodés.

Je suis amoureux de ce fragment d’éternité entre ciel et mer. Les rochers sont des monstres marins qui ont été surpris et figés par le soleil du matin. Les fleurs et les lichens s’accrochent aux falaises pour monter vers le ciel. Les oiseaux de mer viennent rendre visite aux humains pour leur apporter des nouvelles du soleil qui s’est couché après un dernier rayon vert en guise de clin d’œil. Les étoiles de mer sont tombées du firmament pendant la nuit pour faire une allée majestueuse au Petit Prince qui vient ici pour se consoler de la rose qui l’a abandonné.

Si vous passez par là, entre Rance et Arguenon, venez donc me rendre visite. Vous ne pouvez pas vous tromper, dans la forêt du Mesnil, il y a une clairière où une allée couverte, que l’on appelle la Roche aux Fées, vous indiquera le chemin. Et si vous ne trouvez pas, cherchez un houx et derrière vous y verrez un lutin. Demandez-lui votre route. Demandez simplement Merlin, je serais enchanté de vous voir.

Kenavo

mercredi 6 juin 2007

Le soleil

















Le soleil à cette particularité de briller par intermitence. Par exemple, la nuit il ne brille pas ! Ce qui est complètement faux car il brille de l'autre côté de la planète. Enfin, plus exactement, la planète s'est tournée pour lui montrer son autre côté. De toute façon le résultat est le même puisque, la nuit, à Paris, le soleil ne brille pas.


Nous sommes un peu comme la planète, nous tournons parfois le dos au soleil et nous avons l'impression qu'il n'existe plus.

mardi 29 mai 2007

En imitation (pâle) de La Fontaine

Le vieil homme et l'âne









Un vieil homme cheminait sur une route caillouteuse
Lorsqu'il entendit une petite voix pleureuse.
Un âne assis, ses quatre pattes pliées sous lui
Pleurait dans le fossé, son amour et sa vie.

S'arrêtant, il lui dit :
"Qu'as-tu la bête à gémir ainsi ?"
Et l'âne de lui répondre qu'il était malheureux,
Qu'il avait froid et faim, et qu’il était peureux.
Que sa tête et son coeur lui faisaient mal.

Aussi l'homme, pour ce pauvre animal,
Se prit-il d'une belle amitié.
Il lui donna tout ce qu'il avait pour le remettre sur pied :
Nourriture pour la fête,
Tisane pour sa tête,
Des jeux pour coeur,
Ses bras pour la chaleur.

Lorsque l'animal fut fort et fier,
L’homme lui demanda son aide pour sortir de l'enfer
Et aller à la ville chercher son âme
Perdue, il y a fort longtemps, à cause d’une dame.
Mais l'âne lui dit qu’il était trop faible aujourd’hui !
Alors l'homme continua de prendre soin de son bel âne gris.

Quelques temps après, l'âne gambadait joyeusement,
L'homme s'étant occupé de lui amoureusement.
Il gambadait parce qu'il avait retrouvé, ce jour,
Et le goût de la vie et le goût de l'amour.

Alors l'homme de nouveau lui demanda :
"Veux-tu m'accompagner à la ville, là-bas,
Pour sortir de l'enfer où je suis ?"
Et l'âne de lui répondre ainsi :
"Tu vois bien l'homme que je suis occupé
Ma vie est à construire, je suis pressé,
Et pour t’aider, je n’ai pas le temps ! »

Alors l'homme laissa l'âne à sa vie
Et à la sienne retourna.
Sa quête n'était pas finie
Il faut vivre ici bas.
A l’âne, il fit un signe d'adieu
Qu’il ne vit pas tant il était joyeux.

Amis, lorsque vous aidez un âne triste et déçu,
Ne croyez pas que ce que vous faites est perdu
Car tout l'amour que vous distiller à vos semblables,
Qu'ils soient ânes ou lions,
Vermisseaux ou papillons,
Vous donne plus de force et d’espoir
Que tout ce que vous pourrez recevoir.

samedi 26 mai 2007

Voyage au pays des philosophes

Voici une carte postale de mon dernier voyage ...



"Un voyage est une suite de disparitions irrémédiables."









"J'ai trois préférences. Le parfum parce qu'il renferme le secret des femmes, les femmes parce qu'elles renferment le secret de l'amour, l'amour parce qu'il est la seule prière de l'univers."









"Exercez l'hospitalité en tout temps car beaucoup d'entre vous, sans le savoir, vont héberger des anges."







"Comme Ulysse, ma vie n'est pas à Ithaque mais dans le voyage que j'ai fait."







L'homme a besoin de compagnie, il s'entoure de bruit.








Une bougie ne s'éteint pas en allumant une autre bougie.








"Et là-haut, dans la lumière immense,
Nous nous sommes trouvés en pleurant
O mon cher compagnon de silence!"






"Fuir, ce n'est pas seulement partir, c'est aussi arriver quelque part."








"C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante."







"En nous efforçant d'atteindre l'inaccessible, nous rendons impossible ce qui serait réalisable."







"Les hasards de la vie ne sont que les chances que nous saisissons."








"On ne combat pas l'utopie par la raison mais par l'utopie."








"Une chose est belle quand on la regarde au bon moment."









"J'apprends avec simplicité à recevoir ce que tu me donnes."








"Plus on espère, plus on s'ennuie."








"Comprendre consiste à voir la cohérence des choses, à découvrir leur unité."

dimanche 13 mai 2007

Proust n'a qu'à bien se tenir



J'ai repris sur un blog (Copyright à Miss K) ce portrait chinois et je me suis livré à cet exercice avec humour





Ma vertu préférée
: la sincérité (mais pas forcément la vérité)

Le principal trait de mon caractère : la sensibilité mais pas la sensiblerie

La qualité que je préfère chez une femme : la féminité

La qualité que je préfère chez un homme : la cohérence et le charisme

Ma principale qualité : la cohérence et le charisme ... :-)

Ce que j'apprécie le plus chez mes amis : leur amitié (eh oui c'est pas très original)

Mon occupation préférée : écrire pour dire des choses que je crois intéressantes

Mon rêve de bonheur : la liberté mais est-ce un rêve ou une utopie

Quel serait mon plus grand malheur ? : ne pas être aimé

Où aimerais je vivre? : à Paris ... super j'y suis déjà

A part moi même, qui voudrais je être? : la comparaison est difficile !

La couleur que je préfère : bleu émeraude comme la mer du nord de la Bretagne

Odeur préférée : l'herbe coupée

La fleur que j'aime : Nous sommes en plein mois sous un soleil de juillet. Tous les insectes de la nature chante en une mélodie douce qui est la marque si unique de la campagne française. Et au milieu d'un champ de blé, quelques coquelicots dansent au vent d'été.

L'oiseau que je préfère : le moineau de Paris, espiègle et sans gène

Mes auteurs favoris : Jacqueline Kelen, Edmond Rostand et Eric-Emmanuel Schmitt

Mes héros préférés dans la fiction : Cyrano de Bergerac et le Petit prince

Mes héroïnes favorites dans la fiction : Barbarella (ça commence à dater) et Cat-Woman (mais je crois que ce doit être pour le physique)

Ma nourriture et boisson préférées : Un pot de rillette avec une bouteille de Saint Véran ou de Sancerre

Ce que je déteste par-dessus tout : ne pas faire ce que j'ai prévu

Mon actrice préférée : Sabine Azéma (quelque soit le film ... inconditionnel)

Film préféré : 2001 Odyssée de l'espace

Mes héros dans la vie réelle : Charles de Gaulle

Le don de la nature que je voudrais avoir : savoir parler aux gens (... un peu mieux)

Comment j'aimerais mourir? : je ne suis pas sûr de vouloir mourir

Mot préféré : Amour et amitié

mercredi 9 mai 2007

Une petite histoire en images


Jeudi ... fais ce que je dis !











Vendredi, il tombe de la pluie mais : "Pluie du matin n'arrête pas le pélerin"










Samedi ... ça me dit : je joue !











Dimanche, sunday, sontag, ... le soleil brille mais est-ce pour longtemps ?










Lundi ... la Lune dit : sois heureux et vit vite !











Mardi : j'en ai marre dit !











Et demain ? Viens !

jeudi 3 mai 2007

En ce monde de brutes ... un peu de poésie


" Au terme d'un long voyage,
peut-être n'irai-je plus vers cette porte
que nous connaissons tous deux si bien,
je n'entrerai peut-être plus dans cette chambre
où le désespoir et le désir d'en finir avec le désespoir
m'ont tant de fois attiré.
A force d'être un homme incapable de surmonter son ignorance
de lui-même et du destin,
je prendrai peut-être parti
pour des êtres différents de celui que j'avais inventé.
A quoi leur servirai-je ?
"

La Vie Immédiate - Paul Eluard

dimanche 29 avril 2007


Quel est le rapport entre Charles IX et August Spies, qui vécut aux Etats-Unis à la fin du 19ème siècle ? Tout simplement un brin de muguet !

Le premier parce qu’il l’offrait aux dames de la Cour dès son éclosion (fin avril – début mai) et le second car il est à l’origine de la fête du travail (1er mai 1886)

Ainsi l’histoire a des raccourcis extraordinaires. Au-delà de cela, voici un peu de bonheur pour tous, de mon jardin breton.

dimanche 22 avril 2007

Les voleurs et l'âne




En cette soirée électorale, puisons notre réflexion aux sources de notre bon Jean de la Fontaine.




Pour un âne enlevé deux Voleurs se battaient :
L'un voulait le garder ; l'autre le voulait vendre.
Tandis que coups de poing trottaient,
Et que nos champions songeaient à se défendre,
Arrive un troisième larron
Qui saisit maître Aliboron.
L'Ane, c'est quelquefois une pauvre province.
Les voleurs sont tel ou tel prince,
Comme le Transylvain, le Turc, et le Hongrois.
Au lieu de deux, j'en ai rencontré trois :
Il est assez de cette marchandise.
De nul d'eux n'est souvent la Province conquise :
Un quart Voleur survient, qui les accorde net
En saisissant le Baudet.



... à quoi pensez-vous ?

jeudi 19 avril 2007

Analyse sémantique ... ou Anne et Lise c'est mantique (1)

Je vous ai déjà parlé de l’analyse relationnelle mais il existe un outil complémentaire que l’on appelle la « sémantique générale ». Qu’est-ce que cette nouvelle bête. D’abord elle n’est pas nouvelle car elle a été développée par Alfred Korzybsky dans les années 30. Mais que dit-elle ?

Elle dit que le mot chien ne mord pas !

Ce n’est pas le mot « chien » qui mord mais l’idée ou la chose que l’on associe au mot. D’ailleurs comme nous disons : « Un chien mord » nous pourrions dire : « Une mouche mord » si nous remplacions le mot « chien » par le mot « mouche » en considérant que le mot « mouche » représente la même chose que le mot « chien ». Et que la « chose » soit représentée par le mot « chien » ou par le mot « mouche », la chose vous mordra de la même façon.

D’ailleurs Shakespeare s’y est déjà essayé dans Roméo et Juliette lorsqu’il dit :
« Qu'y a-t-il dans un nom ? Ce que nous appelons une rose embaumerait autant sous un autre nom. Ainsi, quand Roméo ne s'appellerait plus Roméo, il conserverait encore les chères perfections qu'il possède... Roméo, renonce à ton nom ; et, à la place de ce nom qui ne fait pas partie de toi, prends-moi tout entière. »

Ainsi nous sommes soumis à nos sentiments et à nos impulsions liées à la façon dont nous appréhendons le monde. Pour reprendre la citation de Shakespeare, nous pourrions en faire l’analyse suivante. Selon la personne à qui vous allez offrir un bouquet de roses, elle y mettra une signification différente. C’est un signe de son amoureux pour la jeune femme, un travail de longue haleine pour le rosiériste ou encore, au veuf, cela lui rappelle son épouse qui aimait tant ces fleurs. Vous voyez bien que chacun y met une connotation différente.

Vous avez donc compris que si on ne définit pas le « territoire » auquel se rapporte une chose, la « carte » qui la représente sera différente et la communication impossible. Plus on se rapproche du territoire plus la communication est fluide.

Aristote nous disait que les choses devaient être soit bien soit mal. En cela il avait tord car la sémantique générale nous apprend qu’une chose peut être à la fois bien et mal selon l’angle sous laquelle on la regarde. Vu comme cela vous comprendrez que tout jugement de valeur devient une source de conflit car tout le monde n’a pas les mêmes cartes pour apprécier un territoire donné.

(1) Mantique c'est, dans l'Antiquité, l'ensemble des pratiques divinatoires

mercredi 18 avril 2007

Mes endroits préférés à Paris ... et leur adresse !

Suite aux nombreuses demandes voici les adresses de mes endroits préférés :

La Mère de Famille : à l'angle de la rue de Provence et de la rue du Faubourg Montmartre Paris 9ème Métro Cadet ou Grands Boulevards

Les jardins du Palais Royal : entre la rue des Petits Champs, la rue Richelieu et la rue Saint Honoré Paris 1er Métro Palais-Royal

Le Père Lachaise : rue du Repos Paris 20ème Métro ... Père Lachaise

L'hôtel Les Terrasses ... ou plutôt Terass Hôtel 12, rue Joseph de Maistre Paris 18ème Métro Abbesses (c'est plus plat que depuis le Métro Blanche)

Le Louchebem, 31 rue berger dans le 1er arrondissement Métro Les Halles

lundi 16 avril 2007

Mont Saint Michel





Voici quelques photos pour les amateurs du site

vendredi 13 avril 2007

Mes endroits préférés à Paris ...

Dans un désordre non artistique mais spontané voici quelques endroits que j'aime bien dans Paris.

Le premier qui me vient à l'esprit est "La Mère de Famille". En cet endroit vous y trouverez la tradition séculaire du commerce parisien et plein de bonnes choses : confiserie, gâteaux, chocolats, vieux alcools, ... Mon penchant va aux marrons glacés, en saison, et surtout ceux de l'Ardèche ; à préférer ceux qui viennent d'Italie.



Toujours en vrac, voici un lieu où il fait bon se poser avec un livre : les jardins du Palais Royal. Soit au petit matin, mais pas avant 7h30, soit en fin de soirée, mais pas après 20h30 ... ce sont en effet les heures d'ouverture. Là vous y trouverez un brin d'histoire (il a été construit en 1633) et du modernisme avec les colonnes de Buren (quoiqu'elles aient un peu vieilli - au propre mais pas au figuré).
Il est un autre endroit pour celà, c'est le Père Lachaise. Non, ce n'est pas triste par un grand jour de soleil, en haut du cimetière, près de la tombe de Géricault (Division 12) , vous y trouverez des bancs agréables pour rêver avec un livre de poésie, sur le temps et sur la vie. La compagnie y est paisible et les gens qui s'y promènent sont assez respectueux de l'environnement sonore.


Un endroit très parisien pour y prendre un café croissant dans un bistrot typique, le choix de manque pas : place des abesses.




Mais cela après avoir regardé le lever du soleil sur Paris depuis le sommet de la butte Montmarte : un spectacle fabuleux. D'ailleurs vous ne serez jamais seul !





Après le petit déjeuner et une grande ballade, cela peut se terminer par un déjeuner à l'hôtel Les Terrasses. Au dernier étage le restaurant vous offre une des plus belles vues sur Paris.

Avant de finir, je ne voudrai pas manquer de vous donner l'adresse du meilleur restaurant de viande de Paris : Le Louchebem, rue berger dans le 1er arrondissement. Il faut y aller un soir et demander pour 4 latable 34. Vous aurez une vue magnifique sur l'Eglise Saint Eustache renovée et bien éclairée.

Bon appétit et à bientôt ...

vendredi 6 avril 2007

Dialogue imaginaire

Socrate et Glaucon marchent côte à côte dans un jardin où les oliviers donnent une couleur gris-vert à l'ambiance de cette fin de journée. Il a fait chaud et le sol rayonne fortement pendant que la brise de mer rafraîchit les corps et les esprits.
  • Dis-moi, Socrate, as-tu déjà aimé au point où tu en aurais perdu ta philosophie ?
  • En quoi ma réponse pourrait-elle t'aider à comprendre l'amour, mon cher Glaucon ?
  • Je ne cherche pas à comprendre l'amour mais simplement à comprendre l'homme, cela me semble plus simple.
  • Crois-tu ? Je vais te raconter une histoire qui devrait t'édifier !
Il était une fois un homme qui était tellement amoureux d'une femme que sa vie en était transformée. Chaque instant de sa journée était consacré à la servir, la choyer ou, si elle n'était pas là, à penser à elle, à lui écrire des lettres. Mais cette femme souffrait au plus profond de son être.

Alors, cet homme la protégea, lui apporta le réconfort pour l’aider à traverser les écueils de son âme, se dévoua pour l’aider. A force d’amour et d’abnégation, la femme allait de mieux en mieux. Jusqu’au jour où, définitivement sortie du labyrinthe où elle s’était égarée, elle prit son envol et recouvrit sa liberté.

De ce jour, pour lui les choses changèrent. Il avait tellement consacré sa vie à cette tendre amie qu’il n’avait plus de ressort car elle s’éloignait de lui, progressivement, inexorablement. Il se sentait inutile. Elle avait retrouvé sa liberté et dans un égocentrisme puissant, elle se désintéressait de son sort. Ne s’apercevant pas qu’il souffrait, elle ne lui offrait aucun soutien pour, à son tour, l’aider à se sortir du marais de ses pensées.

C’est ainsi, qu’il sombrait progressivement vers un néant profond. C’est à ce moment que je l’ai rencontré et que je lui ai dit ce qui suit :
  • Tu dois regarder devant toi car le passé n’existe plus et tu dois construire ton futur. Les plaies qui se sont ouvertes ne se refermeront pas seules surtout si, comme tu me le dis, elles sont d’une profondeur insondable. Dis-toi que tu as eu la chance d’aimer et qu’en cela tu as été vivant. Et, si tu l’aimes vraiment, pardonne et avance.
Alors il me répondit :
  • Ecoute, Socrate, je suis au bord du gouffre et tu me dis d’avancer. Je ne vois aucun pont qui me permette de traverser le précipice. Elle seule peut construire ce pont et elle s’est éloignée de moi pour vivre une autre vie.
  • Ne sois pas pessimiste, lui dis-je, car tu es vigoureux et les plaies qui se sont ouvertes se refermeront. Passe ton chemin, oublie-la et garde le souvenir des moments heureux.

Après avoir raconté cette histoire, le dialogue entre Socrate et Glaucon reprit :
  • Tu vois, mon cher Glaucon que j’ai connu l’amour.
  • Je ne comprends pas, Socrate, il ne s’agit pas de toi !
  • Si, car tout ce dialogue que j’ai tenu, l’était avec mon image qui se reflétait dans un miroir. Nous sommes les pires ennemis de nous-mêmes.
  • Alors, quelle leçon en tires-tu, Socrate ?
  • Je dirai ainsi que la meilleure méthode pour oublier les égoïsmes serait de vivre avec soi-même une vie intense. Mais tu as bien compris que l’intensité de ma vie était dans l’intensité de ce lien. Alors depuis, je développe mon intelligence des hommes (et des femmes), mon courage face à la vie et mon espoir dans l’humanité.
Sur ces paroles, Glaucon s’approcha de Socrate et dans un élan d’affection le pris dans ses bras et le serra fort pour lui montrer qu’il avait eu raison de croire en l’humanité.

jeudi 5 avril 2007

Jalousie

Dans un premier temps, je me suis posé la question du rapport entre la jalousie et l’esprit de possession. La première serait une angoisse sur la fidélité de l’autre et la seconde correspondrait au besoin d’appropriation de l’autre. Mais finalement je pense que c’est la même chose car les jaloux prennent possession de l’autre.

Bien souvent, on considère que la jalousie est un sentiment naturel. D’ailleurs, elle existe dans toutes les cultures. Cependant, selon les individus, les origines de ce sentiment peuvent être diverses : manque de confiance en soi ou en l’autre, projection de ses propres fantasmes, refoulement de ses peurs de la vie, etc… Finalement on peut considérer que tout ce qui est attribué à l’autre n’est que le reflet d’une pulsion propre à soi même.

Dans cette vision : la jalousie est naturelle, Freud n’écrivait-il pas qu’il est normal d’éprouver de la jalousie. Selon lui, ce serait même un besoin ! Il distinguait ainsi trois formes de jalousie. La jalousie normale, concurrentielle : lorsque le partenaire est inconsciemment identifié à la mère ou le père. Le jaloux éprouve alors une sorte de peur de perdre le sein maternel. La jalousie projetée : lorsque le jaloux soupçonne l'autre car il est lui-même infidèle. La jalousie délirante : pour Freud, il s'agit d'une sorte de dénégation de son homosexualité, « Je ne l'aime pas car c'est un homme, mais c'est ma femme qui l'aime ».

Les spécialistes soulignent aujourd'hui que ce sentiment peut trouver une explication plus simple, telle que le manque de confiance en soi. Le jaloux doute de son potentiel de séduction. Lorsque l'on a suffisamment confiance en soi, on projette en général sa confiance sur l'autre. Il pourrait également s'agir dans certains cas d'une « angoisse de fusion ». Le jaloux a peur de perdre son identité dans le couple et cherche donc une tierce personne pour se rassurer. La jalousie lui permet en quelque sorte de conserver son autonomie, d'exister.

Ainsi les jaloux sont en fait des anxieux qui doutent d'eux même, choisissent des partenaires qui exacerbent ce sentiment. Afin de se rassurer, ils se mettent en couple avec des femmes attrayantes, voire même séductrices. Celles-ci se caractériseront alors par une sociabilité qui va exacerber finalement le sentiment de jalousie ! Il arrive même que cette jalousie soit positivité par l’autre car il devient, alors, le centre d'intérêt exclusif !

Mais que peut-on trouver dans un lien qui est fondé sur un équilibre précaire et vicié. Et, dans ce sens, je préfère me rapprocher de Beaumarchais qui écrivait : « La jalousie n'est qu'un sot enfant de l'orgueil, ou c'est la maladie d'un fou. »

Dans mon esprit, les choses sont très claires voire un peu définitives. Cependant je suis prêt à progresser sur ce chapitre. En effet, je pense que la jalousie, à l’inverse de ce qui est couramment admis, n’est pas une preuve d’amour mais tout à fait le contraire.

Mais cela m’oblige à redonner une définition de l’amour. Pour moi l’amour est don et uniquement don, ainsi que le dit la chanson : « Donner sans espoir de retour ». Donner pour en attendre quelque chose en retour c’est de l’échange de bons procédés, c’est du commerce, c’est du troc, c’est tout ce que l’on veut mais pas de l’amour. Lorsqu’une mère donne sa vie pour sauver son enfant où serait le retour attendu ?

Ainsi, si on étend cela à la jalousie, comment se développe-t-elle ? On est frustré de ce que l’autre puisse donner quelque chose à quelqu’un d’autre : son amitié, son corps, son affection, sa tendresse voire son amour. Mais cette frustration est plus une attaque à son ego qu’une réaction saine. La jalousie c’est plus s’aimer soi-même qu’aimer l’autre. L’amour ne peut se concevoir que dans la liberté, sa propre liberté et celle de l’être aimé. Dès que l’on refuse que l’autre puisse vivre comme il veut vivre, on lui met des chaînes. Les seules chaînes acceptables en amour sont celles que l’on s’autorise à soi-même (au figuré ou même au propre … une expérience !)

Aimer l’autre pour lui et vouloir son bonheur empêche toute jalousie mais cela n’empêche pas la souffrance qui peut être liée à une relation que l’autre veut entretenir avec autrui et qui ne nous convient pas. Soit ! mais nous nous devons de l’accepter car en cela nous acceptons sa liberté.

Et si cette situation ne nous convient pas, que faire ?

lundi 2 avril 2007

Le Blanc et le Noir sont-ils vraiment opposés ?

L’Autre disait un jour : « Ne pas obtenir ce qu’on veut est parfois un merveilleux coup de chance ! »
Qui c’est « l’Autre » … c’est qui vous voudrez mais l’Autre pourrait avoir tort !

En effet, si vous avez décidé, planifié, organisé, programmé, souhaité, aimé, désiré, voulu, espéré, … avoir quelque chose, le fait de ne pas l’avoir ne peut pas être une victoire.

Voyons mon raisonnement.

1° «Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer» disait Guillaume d'Orange. Ainsi, lorsque nous décidons de mettre en oeuvre des actions difficiles ou risquées ou aléatoires, on entreprend et on met tous les atouts de notre côté pour réussir.

2° Il faut avoir le courage de changer ce que l’on peut changer, l’humilité d’accepter ce que l’on ne peut pas changer mais surtout l’intelligence de discerner l’un de l’autre.

3° Donc s’il on n’obtient pas ce que l’on veut, ce n’est pas un merveilleux coup de chance mais une immense stupidité car :
  • soit on n’a pas eu le courage de changer les choses pour obtenir ce que l’on voulait,
  • soit on n’a pas eu l’humilité d’accepter ce que l’on ne pouvait pas changer
  • mais de toute façon on n’a pas eu l’intelligence de discerner le premier du second !
... et de surcroît on a la frustration !

Alors un seul conseil, si vous entreprenez, entreprenez à fond en étant sûr que vous avez fait le bon choix d’entreprendre cette action car finalement cette phrase « Ne pas obtenir ce qu’on veut est parfois un merveilleux coup de chance ! » est plutôt une excuse de perdant que le signe d’un vainqueur.

Une fois que j’ai dit cela, je pourrais tout aussi bien dire le contraire.

Alors un seul conseil, si vous entreprenez, entreprenez à fond en étant sûr que vous avez fait le bon choix d’entreprendre cette action car finalement cette phrase « Ne pas obtenir ce qu’on veut est parfois un merveilleux coup de chance ! » est plutôt une vertu philosophique qui vous permet d’accepter ce qui vous arrive après avoir mise en œuvre tout ce que vous saviez faire, pour l’obtenir.


A vous de choisir !

dimanche 1 avril 2007

10 Euros



A tous ceux qui laisseront un message sur mon blog je ferai un virement de 10 € sur leur compte .... donc n'oubliez pas de me laisser vos coordonnées bancaires.

vendredi 30 mars 2007

Le Bonheur

L’espoir de jours meilleurs est un leurre qui empêche de vivre car les obstacles doivent être pris comme des défis et non comme des fatalités. Si tu n'es pas toujours responsable de ce qui t'arrives, tu es toujours responsable de ce que tu en fais. Le bonheur devient donc une trajectoire et non pas une destination. Et, ainsi le Grand Bonheur ne sera que la somme de nos petits bonheurs.

On se persuade souvent soi-même que la vie sera meilleure après tel ou tel événement attendu : après avoir changé de travail, après avoir rencontré le compagnon ou la compagne que l'on espère, après s'être marié, après avoir eu un enfant. Plus tard, on se sent frustré, parce que nos enfants ne sont pas encore assez grands et on pense que l'on sera plus libre quand ils le seront. On est alors convaincu que l'on sera plus heureux quand ils auront passé cette étape. On se dit que notre vie sera complète quand les choses iront mieux pour notre conjoint, quand on possédera une plus belle voiture ou une plus grande maison, quand on pourra aller en vacances, quand on sera à la retraite. Demain ! Demain ! Demain !
La vérité est qu'il n'y a pas de meilleur moment pour être heureux que le moment présent. Si ce n'est pas aujourd'hui, quand serait-ce ?

La vie sera toujours pleine de défis à atteindre et de projets à terminer. Ce sont ces défis qui font la vie. Il est préférable de l'admettre et de décider d'être heureux maintenant. Pendant longtemps, n'avez-vous pas pensé que la vie allait enfin commencer. La vraie vie ! Mais il y avait toujours un obstacle sur le chemin, un problème qu'il fallait résoudre en premier, un temps à passer, une dette a payer. Après que cela serait réglé, la vie allait effectivement commencer ! Certains ont vécu cela jusqu'à ce qu'ils se rendent compte que ces obstacles étaient justement « leur vie ». Cette perspective m'a aidé à comprendre qu'il n'y a pas un chemin qui mène au bonheur. Le bonheur EST le chemin.

Ainsi chaque moment passe. Le temps n'attend pas. Mais le temps existe-t-il ? Ou n'est-ce qu'une vision de notre subjectivité. Nous avons tous éprouvé cette variabilité : la rapidité d'un moment agréable et l'extrême longueur d'un moment pénible.

Alors, il faut arrêter d'attendre de terminer ses études, d'augmenter son salaire, de tomber amoureux, de se marier, d'avoir des enfants, que ses enfants partent de la maison ou, simplement, le vendredi soir, le dimanche matin, le printemps, l'été, l'automne ou l'hiver, pour décider qu'il n'y a pas de meilleur moment que maintenant pour être heureux.

Il n'en faut pas beaucoup pour être heureux. Il suffit juste d'apprécier chaque petit moment et de le sacrer comme l'un des meilleurs moments de sa vie :
  • tomber amoureux
  • rire jusqu'à en avoir mal au ventre ou des crampes aux mâchoires
  • trouver un tas de commentaires sur son blog
  • voir la brume sur un étang au soleil de septembre
  • se glisser à deux sous la couette en écoutant la pluie tomber dehors
  • sortir de la douche et s'essuyer avec une serviette toute chaude
  • réussir son dernier challenge
  • avoir une conversation intéressante avec un inconnu
  • retrouver de l'argent sous son lit et aller le dépenser à deux au restaurant
  • entendre quelqu'un dire quelque chose de bien sur soi
  • se réveiller doucement au petit matin et se rendre compte qu'on est samedi et que l'on peut dormir encore un peu
  • prendre un petit déjeuner dans le jardin, au soleil avec du pain frais, du beurre et un chocolat chaud
  • prendre un café au petit matin à la terrasse d'un bistrot parisien
  • lire les premières lignes d'un livre près d'un feu de cheminée
  • écouter une chanson qui nous rappelle un moment d'émotion
  • rencontrer des personnes nouvelles et s'en faire des amis
  • voir les gens que l'on aime, heureux
  • avoir des nouvelles d'une amie que vous n'avez pas vu depuis ... longtemps
  • admirer un coucher de soleil
  • se faire masser le dos et s'endormir paisiblement
  • sentir un vent doux et frais nous caresser la joue
  • entendre dire que l'on nous aime et vivre paisiblement tous les petits moments qui nous réchauffent le cœur et l'âme



Les 3 tirets vierges sont pour vous, pour que vous continuiez votre liste ... mais on peut aussi lire "La première gorgée de bière" de Philippe Delerm

samedi 24 mars 2007

Dimanche ... c'est chocolat.

Avez-vous jamais dégusté un chocolat pistache pâte d’amende? Une merveille !

D’abord on regarde cette croûte lisse et soyeuse surmontée de la goutte verte d’une belle pistache. Après l’avoir bien détaillé et imaginé toutes les saveurs qui vont se déployer dans sa bouche, on le respire. Vous sentez ces parfums forts et épicés. L’Afrique toute entière se tient dans ces senteurs. La savane - lions et zèbres - déboule dans votre salon. Les rugissements bruyants et feulements rauques emplissent vos oreilles ; des danses sensuelles au son des djembés se déroulent sous vos yeux.

A ce moment tous vos sens sont en émoi. Alors vous détachez précautionneusement la pistache qui orne le sommet du carré de chocolat et vous la réservez pour plus tard.

Le moment tant attendu arrive. Vous croquez la moitié – la moitié seulement – du chocolat. Et de nouveau vous humez la pâte d’amende qui fourre la ganache fondante. Là, se sont les parfums de l’Arabie qui vous envahissent : huile de cade, cannelle et un soupçon de jasmin. Mais l’Afrique est toujours présente et vous assistez au mariage au sommet de Shéhérazade et du Sénégal. La douceur et la force unies dans un seul goût.

Mais comme la gourmandise l’emporte, vous attaquez le deuxième morceau. Vous le faites encore plus lentement que le précédent. Vous faites passer la bouchée sur toutes vos papilles pour que toute votre bouche participe à ce festin des sens. Vous gardez en bouche le plus longtemps possible et surtout sur les papilles arrière – les plus sensibles. En cela vous préparez le « croquage » de la pistache qui va venir couronner cette fête gustative.

Allez ! le supplice a assez duré. Cela fait bien une minute que vous avez le chocolat en bouche. Avalez-le doucement pour bien imprégner vos papilles, au fond de la langue.

Votre bouche est pleine de toutes ces saveurs : alors croquez la pistache. Une certaine fadeur se développe mais progressivement elle fait place à une finesse rare. C’est la pierre d’achoppement de cette cérémonie sensuelle. La synthèse absolue entre toute qui fait jaillir ce plaisir rare de la dégustation.

Maintenant que vous avez fini, vous avez deux solutions. Attendre un bon moment avant d’en prendre un autre car cela vous permettra de préparer la cérémonie. Mais vous pouvez aussi partager le chocolat avec la superbe fille qui est à vos côtés et qui depuis 5 minutes ne comprend plus ce qu’elle fait là et ce que vous faites à ne pas vous occupez d’elle …

Bonne soirée !