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mardi 29 mai 2007

En imitation (pâle) de La Fontaine

Le vieil homme et l'âne









Un vieil homme cheminait sur une route caillouteuse
Lorsqu'il entendit une petite voix pleureuse.
Un âne assis, ses quatre pattes pliées sous lui
Pleurait dans le fossé, son amour et sa vie.

S'arrêtant, il lui dit :
"Qu'as-tu la bête à gémir ainsi ?"
Et l'âne de lui répondre qu'il était malheureux,
Qu'il avait froid et faim, et qu’il était peureux.
Que sa tête et son coeur lui faisaient mal.

Aussi l'homme, pour ce pauvre animal,
Se prit-il d'une belle amitié.
Il lui donna tout ce qu'il avait pour le remettre sur pied :
Nourriture pour la fête,
Tisane pour sa tête,
Des jeux pour coeur,
Ses bras pour la chaleur.

Lorsque l'animal fut fort et fier,
L’homme lui demanda son aide pour sortir de l'enfer
Et aller à la ville chercher son âme
Perdue, il y a fort longtemps, à cause d’une dame.
Mais l'âne lui dit qu’il était trop faible aujourd’hui !
Alors l'homme continua de prendre soin de son bel âne gris.

Quelques temps après, l'âne gambadait joyeusement,
L'homme s'étant occupé de lui amoureusement.
Il gambadait parce qu'il avait retrouvé, ce jour,
Et le goût de la vie et le goût de l'amour.

Alors l'homme de nouveau lui demanda :
"Veux-tu m'accompagner à la ville, là-bas,
Pour sortir de l'enfer où je suis ?"
Et l'âne de lui répondre ainsi :
"Tu vois bien l'homme que je suis occupé
Ma vie est à construire, je suis pressé,
Et pour t’aider, je n’ai pas le temps ! »

Alors l'homme laissa l'âne à sa vie
Et à la sienne retourna.
Sa quête n'était pas finie
Il faut vivre ici bas.
A l’âne, il fit un signe d'adieu
Qu’il ne vit pas tant il était joyeux.

Amis, lorsque vous aidez un âne triste et déçu,
Ne croyez pas que ce que vous faites est perdu
Car tout l'amour que vous distiller à vos semblables,
Qu'ils soient ânes ou lions,
Vermisseaux ou papillons,
Vous donne plus de force et d’espoir
Que tout ce que vous pourrez recevoir.

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