*** ***

vendredi 30 mars 2007

Le Bonheur

L’espoir de jours meilleurs est un leurre qui empêche de vivre car les obstacles doivent être pris comme des défis et non comme des fatalités. Si tu n'es pas toujours responsable de ce qui t'arrives, tu es toujours responsable de ce que tu en fais. Le bonheur devient donc une trajectoire et non pas une destination. Et, ainsi le Grand Bonheur ne sera que la somme de nos petits bonheurs.

On se persuade souvent soi-même que la vie sera meilleure après tel ou tel événement attendu : après avoir changé de travail, après avoir rencontré le compagnon ou la compagne que l'on espère, après s'être marié, après avoir eu un enfant. Plus tard, on se sent frustré, parce que nos enfants ne sont pas encore assez grands et on pense que l'on sera plus libre quand ils le seront. On est alors convaincu que l'on sera plus heureux quand ils auront passé cette étape. On se dit que notre vie sera complète quand les choses iront mieux pour notre conjoint, quand on possédera une plus belle voiture ou une plus grande maison, quand on pourra aller en vacances, quand on sera à la retraite. Demain ! Demain ! Demain !
La vérité est qu'il n'y a pas de meilleur moment pour être heureux que le moment présent. Si ce n'est pas aujourd'hui, quand serait-ce ?

La vie sera toujours pleine de défis à atteindre et de projets à terminer. Ce sont ces défis qui font la vie. Il est préférable de l'admettre et de décider d'être heureux maintenant. Pendant longtemps, n'avez-vous pas pensé que la vie allait enfin commencer. La vraie vie ! Mais il y avait toujours un obstacle sur le chemin, un problème qu'il fallait résoudre en premier, un temps à passer, une dette a payer. Après que cela serait réglé, la vie allait effectivement commencer ! Certains ont vécu cela jusqu'à ce qu'ils se rendent compte que ces obstacles étaient justement « leur vie ». Cette perspective m'a aidé à comprendre qu'il n'y a pas un chemin qui mène au bonheur. Le bonheur EST le chemin.

Ainsi chaque moment passe. Le temps n'attend pas. Mais le temps existe-t-il ? Ou n'est-ce qu'une vision de notre subjectivité. Nous avons tous éprouvé cette variabilité : la rapidité d'un moment agréable et l'extrême longueur d'un moment pénible.

Alors, il faut arrêter d'attendre de terminer ses études, d'augmenter son salaire, de tomber amoureux, de se marier, d'avoir des enfants, que ses enfants partent de la maison ou, simplement, le vendredi soir, le dimanche matin, le printemps, l'été, l'automne ou l'hiver, pour décider qu'il n'y a pas de meilleur moment que maintenant pour être heureux.

Il n'en faut pas beaucoup pour être heureux. Il suffit juste d'apprécier chaque petit moment et de le sacrer comme l'un des meilleurs moments de sa vie :
  • tomber amoureux
  • rire jusqu'à en avoir mal au ventre ou des crampes aux mâchoires
  • trouver un tas de commentaires sur son blog
  • voir la brume sur un étang au soleil de septembre
  • se glisser à deux sous la couette en écoutant la pluie tomber dehors
  • sortir de la douche et s'essuyer avec une serviette toute chaude
  • réussir son dernier challenge
  • avoir une conversation intéressante avec un inconnu
  • retrouver de l'argent sous son lit et aller le dépenser à deux au restaurant
  • entendre quelqu'un dire quelque chose de bien sur soi
  • se réveiller doucement au petit matin et se rendre compte qu'on est samedi et que l'on peut dormir encore un peu
  • prendre un petit déjeuner dans le jardin, au soleil avec du pain frais, du beurre et un chocolat chaud
  • prendre un café au petit matin à la terrasse d'un bistrot parisien
  • lire les premières lignes d'un livre près d'un feu de cheminée
  • écouter une chanson qui nous rappelle un moment d'émotion
  • rencontrer des personnes nouvelles et s'en faire des amis
  • voir les gens que l'on aime, heureux
  • avoir des nouvelles d'une amie que vous n'avez pas vu depuis ... longtemps
  • admirer un coucher de soleil
  • se faire masser le dos et s'endormir paisiblement
  • sentir un vent doux et frais nous caresser la joue
  • entendre dire que l'on nous aime et vivre paisiblement tous les petits moments qui nous réchauffent le cœur et l'âme



Les 3 tirets vierges sont pour vous, pour que vous continuiez votre liste ... mais on peut aussi lire "La première gorgée de bière" de Philippe Delerm

samedi 24 mars 2007

Dimanche ... c'est chocolat.

Avez-vous jamais dégusté un chocolat pistache pâte d’amende? Une merveille !

D’abord on regarde cette croûte lisse et soyeuse surmontée de la goutte verte d’une belle pistache. Après l’avoir bien détaillé et imaginé toutes les saveurs qui vont se déployer dans sa bouche, on le respire. Vous sentez ces parfums forts et épicés. L’Afrique toute entière se tient dans ces senteurs. La savane - lions et zèbres - déboule dans votre salon. Les rugissements bruyants et feulements rauques emplissent vos oreilles ; des danses sensuelles au son des djembés se déroulent sous vos yeux.

A ce moment tous vos sens sont en émoi. Alors vous détachez précautionneusement la pistache qui orne le sommet du carré de chocolat et vous la réservez pour plus tard.

Le moment tant attendu arrive. Vous croquez la moitié – la moitié seulement – du chocolat. Et de nouveau vous humez la pâte d’amende qui fourre la ganache fondante. Là, se sont les parfums de l’Arabie qui vous envahissent : huile de cade, cannelle et un soupçon de jasmin. Mais l’Afrique est toujours présente et vous assistez au mariage au sommet de Shéhérazade et du Sénégal. La douceur et la force unies dans un seul goût.

Mais comme la gourmandise l’emporte, vous attaquez le deuxième morceau. Vous le faites encore plus lentement que le précédent. Vous faites passer la bouchée sur toutes vos papilles pour que toute votre bouche participe à ce festin des sens. Vous gardez en bouche le plus longtemps possible et surtout sur les papilles arrière – les plus sensibles. En cela vous préparez le « croquage » de la pistache qui va venir couronner cette fête gustative.

Allez ! le supplice a assez duré. Cela fait bien une minute que vous avez le chocolat en bouche. Avalez-le doucement pour bien imprégner vos papilles, au fond de la langue.

Votre bouche est pleine de toutes ces saveurs : alors croquez la pistache. Une certaine fadeur se développe mais progressivement elle fait place à une finesse rare. C’est la pierre d’achoppement de cette cérémonie sensuelle. La synthèse absolue entre toute qui fait jaillir ce plaisir rare de la dégustation.

Maintenant que vous avez fini, vous avez deux solutions. Attendre un bon moment avant d’en prendre un autre car cela vous permettra de préparer la cérémonie. Mais vous pouvez aussi partager le chocolat avec la superbe fille qui est à vos côtés et qui depuis 5 minutes ne comprend plus ce qu’elle fait là et ce que vous faites à ne pas vous occupez d’elle …

Bonne soirée !

vendredi 23 mars 2007

Les 3 états du moi ... ou l'analyse transactionelle expliquée à Jeanne

L’Analyse Transactionnelle considère qu’il existe 3 états du moi :

  • L’état Parent auquel nous attribuerons de façon simplifiée la «conscience morale».
  • L’état Adulte, état objectif qui applique des règles un peu comme le ferait un ordinateur sans s’impliquer sentimentalement.
  • L’état Enfant, c’est une partie riche de notre personnalité; il ne faut pas y voir le côté « bébé », mais bien l’aptitude à s’enflammer pour un projet, à y croire; c’est aussi la partie créative et ludique de notre tempérament.

Une personnalité «complète» verrait cohabiter harmonieusement ces trois éléments.

Lorsque deux interlocuteurs sont en « cohérence », c’est un Enfant qui répond à un Parent ou un Adulte qui répond à une autre Adulte. Ça diverge lorsque l’interlocuteur ne répond pas sur le même plan. Je communique sur le plan Parent-Enfant, si mon interlocuteur répond en Enfant-Parent ça marche. Mais s’il me répond avec une autre combinaison ça dérape !

Prenons une exemple (toute ressemblance avec un personne existante sera fortuite …) :
Je parlais Parent-Enfant à un interlocuteur qui jusqu’à présent me répondait Enfant-Parent. Tout allait bien. Il y trouvait son compte, était satisfait de la relation dans laquelle il puisait ses ressources. Maintenant, je continue de lui parler sur le même registre car je n’ai pas vu qu’il a changé. De plus en plus, il me parle Adulte-Adulte et les conflits se développent.

La question qui se pose vraiment sur le plan de la relation est pourquoi l’interlocuteur était-il satisfait de la situation Parent-Enfant. Parce qu’il se positionnait en Enfant ou parce que je me positionnais en Parent et spontanément il s’adaptait à ma communication ? Excellente question qui ressemble à l’œuf et la poule !

Maintenant qu’il ne veut plus communiquer sur le même plan mais sur un plan Adulte-Adulte, au lieu de regarder sa propre évolution et d’en faire l'analyse, il en fait le reproche à celui qui lui parle encore Parent-Enfant. Mais est-ce bien une attitude Adulte ? Ou n’est-ce pas plutôt une attitude Enfant ?

Nous voyons bien que l’Analyse Transactionnelle ne vient pas à bout de toutes les contradictions de la communication inter-personnelle. Je dirai en conclusion que le fait d’être sincère devrait permettre d'éviter toutes les embûches. Et j’ajouterai une conclusion supplémentaire tirée de mes citations précédentes qui devrait nous permettre de bien communiquer en toute circonstances : « J'accepte tout de toi, le bon et le mauvais. On ne peut pas aimer les gens par fragments. »

jeudi 22 mars 2007

Humour d'avant week-end



Ca sent le week-end ... vous ne trouvez pas ?

Alors une petite pour la route :




Un conférencier bien connu commence son séminaire en tenant bien haut un billet de 50 €. Il demande aux gens : Qui aimerait avoir ce billet ?

Les mains commencent à se lever. Alors il dit : Je vais donner ce billet de 50 € à quelqu'un de vous mais avant laissez-moi d'abord faire quelque chose avec. Il chiffonne alors le billet avec force et il demande : Est-ce que vous voulez toujours de ce billet ?

Les mains continuent à se lever.

Bon, d'accord, mais que se passera-t-il si je fais cela ? Il jette le billet froissé par terre et saute pieds joints dessus, l'écrasant autant que possible et le recouvrant des poussières du plancher. Ensuite il demande: Qui veut encore avoir ce billet ?

Evidemment, les mains continuent de se lever !

Mes amis, vous venez d'apprendre une leçon... Peu importe ce que je fais avec ce billet, vous le voulez toujours parce que sa valeur n'a pas changé. Il vaut toujours 50 €.

Plusieurs fois dans votre vie vous serez froissés, rejetés, souillés par les gens ou par les événements. Vous aurez l'impression que vous ne valez plus rien mais en réalité votre valeur n'aura pas changé aux yeux des gens qui vous aiment ! La valeur d'une personne ne tient pas à ce qu'elle fait ou ne fait pas. Vous pourrez toujours recommencer et atteindre vos objectifs car votre valeur intrinsèque demeure toujours intacte.


Allez .. une vrai blague :

Une jeune femme conduisant une Porsche sur une autoroute américaine se fait arrêter par un policier.
- Bonjour Madame, vous rouliez à 100 Miles au lieu de 55, veuillez me présenter votre permis de conduire.
- Je n’ai pas de permis de conduire.
- Veuillez me présenter les papiers de la voiture.
- Ce n’est pas ma voiture, je l’ai volé.
- Veuillez ouvrir le coffre.
- Je ne peux pas car j’ai tué le propriétaire du véhicule et il est dans le coffre.

A ces mots, le policier sort son revolver et demande à la jeune femme de sortir. Il appelle ses collègues par radio. Quelques minutes plus tard, 4 à 5 voitures de police arrivent entourant la jeune femme. Le Shérif sort de l’une d’elle et s’approche de la jeune femme.
- Mettez-vous contre la voiture, les mains sur le capot. Alors vous n’avez pas de papiers ?
- Tenez Monsieur le Shérif, voici mon permis de conduire.
- Et les papiers de la voiture ?
- Voici les papiers de la voiture.
- Ouvrez le coffre.
La jeune femme ouvre le coffre qui est vide. Alors le Shérif se tourne vers son policier et lui demande :
- Qu’est-ce qui se passe ?

Et là la jeune femme répond :
- Je ne sais pas ce qui se passe Monsieur le Shérif car en plus votre policier prétend que j’étais en excès de vitesse… !


Et enfin ... ÉTONNANT NON?

Sleon une édtue de l'Uvinertisé de Cmabrigde, l'odrre des ltteers dnas un mot n'a pas d'ipmrotncae, la suele coshe ipmrotnate est que la pmeirère et la drenèire sineot à la bnnoe pclae. Le rsete peut êrte dnas un dsérorde ttoal et vuos puoevz tujoruos lrie snas porlblème. C'est prace que le creaveu hmauin ne lit pas chuaqe ltetre elle-mmêe, mias le mot cmome un
tuot.


BON WEEK-END A TOUS !


Labyrinthe

L’autre jour j’ai visité le labyrinthe de Chartres. Magnifique œuvre du 13ème siècle pleine de symboles religieux fondés sur la symbolique des nombres. Pour n’en citer qu’un seul, je prendrai la longueur du parcours de ce labyrinthe qui fait 888 pieds. Ce nom représente "Jésus" qui en grec s’écrit IHSOUS (malheureusement mon blog ne tient pas compte des lettres grecques) . Comme chez les romains, les lettres ont chacune une valeur. La somme des valeurs des lettres totalise 888.

Et tout le labyrinthe est ainsi. Un vrai travail de mathématicien.

Mais ce qui est le plus intéressant est cette notion même de labyrinthe. Ce parcours initiatique qui peut représenter notre vie : allers et retours, obstacles, long chemin, errance, pour finalement arriver en un point dont on ne sait rien.

Comment est votre vie ? La mienne est ainsi. Un jour dans un sens, le lendemain dans l’autre. Nous traversons les jours et le temps en cherchant quelque chose mais sans vraiment savoir quoi. La quête de chacun est un parcours difficile. Recherche du Graal ou du Bonheur. Le bonheur est pour demain mais à force de l’attendre pour demain on passe parfois à côté.

« Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie » disait Ronsard dans le sonnet à Hélène. S’agit-il de prendre son bonheur en vivant au maximum ou en vivant au présent ? Mais si finalement le bonheur était le chemin et non le but. Chaque instant devient notre moment d’éternité. Ainsi le labyrinthe est organisé à Chartres pour en atteindre le centre cosmique représentant le « Paradis ». Le chemin est parcouru avec l’aide de Jésus (Cf. les 888 pieds ci-dessus), Jésus qui nous aiderait à parcourir le chemin pour atteindre le Paradis.

Dans la symbolique grecque, c’était exactement le contraire. Thésée entre dans le labyrinthe pour tuer le Minotaure. Il accroche à lui un fil que Ariane lui a donné pour pouvoir ressortir du labyrinthe et recouvrer sa liberté. Dans le labyrinthe grec, il faut en sortir pour accéder à la béatitude après voir tué le monstre. Nous devons nous aussi tuer notre monstre intérieur pour parvenir au bonheur.

En faisant la synthèse des deux, nous devrions parcourir deux fois le labyrinthe.

Une première fois nous y entrons - au fond de nous-mêmes - pour tuer le monstre qui y habite. Et, à l’aide de la Femme, nous pouvons en sortir. « La femme est l’avenir de l’homme » nous dit Aragon dans Le Fou d’Elsa mais elle est également son sauveur. Grâce à elle, nous pouvons sortir de notre labyrinthe intérieur, sortir de nos embûches et retrouver la Liberté.

Une fois ce chemin humain parcouru, nous pouvons suivre le chemin divin (dans mon esprit terme de « divin » doit être pris sur le plan métaphysique et non pas religieux). Sur ce chemin nous sommes accompagné par le Fils, lumière de Dieu, qui nous éclaire. C’est le sens du labyrinthe de Chartres.

Croyant ou non croyant nous pouvons en tirer les enseignements pour notre vie pour parcourir ce chemin vers la transcendance après avoir tuer notre monstre intérieur. Mais la première étape reste effectivement de tuer son monstre intérieur. Là, je n’ai pas de recette et je ne suis pas meilleur que les autres. Le fait de voir ce que je dois faire ne me donne pas forcément de solution pour y arriver. Et peut être que cette vision me rend un peu plus malheureux que celui qui ne verrait rien. Mais voilà, on ne se refait pas.

Alors, je vais vous quitter pour aller boire une bonne bouteille de vieux vin avec des amis et partager notre amour et nos angoisses … et peut-être nos solutions.

A votre santé !

mardi 20 mars 2007

C'est le printemps !


- Etes-vous sûr que nous ne nous sommes pas trompé de date ?
- Mais non , Monsieur, c'est le printemps ! Vous ne sentez pas ses picotements au fond de votre être ; vous ne sentez pas ces effluves nouvelles pleines de promesses ; vous ne sentez pas la vie qui reprend ses droits après un hiver de tristesse.
- Non, je ne sens rien.
- Alors il faut que je vous dise que le printemps est arrivé.

J'ai vu refleurir des idées et des mots tendres, des amours et des promesses. Mais hélas, j'ai aussi vu refleurir l'indifférence et l'éloignement. Serrons les dents (comme disait l'autre ...) et faisons face (comme disait Mermoz) et tout sera de nouveau comme demain.

Alors à tous ceux qui me lisent, je dirai Bon Printemps et que tout le monde soit heureux.

Pensées du jour autour de l'amour


J'ai trois préférences. Le parfum parce qu'il renferme le secret des femmes, les femmes parce qu'elles renferment le secret de l'amour, l'amour parce qu'il est la seule prière de l'univers.

Je commence ces pensées du jour par cette phrase de Mahomet, s'il était besoin d'une preuve supplémentaire que l'Islam peut être une religion d'amour et de poésie.

Je vous livre aujourd'hui des phrases qui vous donneront l'idée que je me fais de l'amour. Certaines sont de moi, d'autres d'auteurs célèbres ou inconnus. De tout cela je ne fais aucune différence. Bonne lecture et à bientôt.

Aimer plus l'Autre que ce que tu attends de lui.

C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait que ta rose est si importante.
Celle-ci doit être de Saint Exupéry.

Faisons donc l'amour sans amour et nous serons libres, tranquilles et apaisés. Car de la source même du plaisir surgit je ne sais quelle amertume qui prend l'amant à la gorge.

Une bougie ne s'éteint pas en allumant une autre bougie.

Je m'ouvre au flux du réel dans une porosité toute amoureuse.

Lorsque l'on sait aimer une personne, on sait aimer le Tout.

Etre sentimental, émotif, ce n'est pas aimer car la sentimentalité, l'émotion, ne sont que des sensations.

Ne craignons plus de perdre l'Amour et jamais plus il ne nous perdra.

Aimer les qualités de quelqu'un plus que ce quelqu'un ce n'est pas l'aimer c'est s'aimer soi-même.

L'Amour et l'Amitié procèdent du même attachement et de la même abnégation. Alors pourquoi l'un peut-il être plus douloureux que l'autre ?

L'Amour c'est l'exaltation du temps présent.

L'Amour est un état où les gens s'aident mutuellement à découvrir leur propre vérité.

Les seules filles qui inspirent un amour incurable sont celles qui ont gardé l'incroyable complexité du réel.

Certains sont assez malchanceux pour trouver l'Amour de leur vie.

L'amour rend fou ! L'amour rend malheureux ! ... de toute façon c'est la même chose.

Nos âmes sont si proches l'une de l'autre qu'on ne peut même pas y glisser une petite idée entre elles.

J'apprends avec simplicité à recevoir ce que tu me donnes.

J'accepte tout de toi, le bon et le mauvais. On ne peut pas aimer les gens par fragments.

L'Univers n'existe que par les liens qui existent entre les choses, entre les hommes. J'aurais envie d'appeler ces liens la Loi d'Amour Universelle.

Le mariage est la meilleure façon de régler les problèmes que l'on n'aurait pas eu si on était resté célibataire !
(humour ...!)

lundi 19 mars 2007

Contes et légendes


LE VOYAGE DE l’ILLUSTRE PHILÉMOND

Je suis la plaie et le couteau !
Je suis le soufflet et la joue !
Je suis les membres et la roue,
Et la victime et le bourreau.

Baudelaire

Pourquoi es-tu si loin ? Rapproche-toi un peu, il fait chaud dans mon cœur ! Laisse-toi aller, la vie n’en sera que plus douce. Ne résiste pas ! Ce que tu vis aujourd’hui est bon pour aujourd’hui et disons « zut !» à demain. Demain est un autre jour qui arrivera suffisamment tôt. Puisque tu ne veux pas venir, je viens à toi et je te livre aujourd’hui une part d’inconnu que tu ne connais pas encore.

Pourtant, mon cher lecteur, vois dans ce texte une licence poétique. Le poète regarde la réalité avec des yeux qui ne sont pas les nôtres ; sa part de folie l’a habité un moment. Lit ce texte en pensant que ce qui n’est pas vrai est probable et ce qui est probable est vraisemblablement faux !

Philémond a entrepris de voyager chez Baudelaire et, curieusement, il y a trouvé sa vie et ses amours, ses craintes et ses faiblesses. Le poète a-t-il toujours raison ?

Le récit que je vais vous narrer est celui de la vie de l’illustre Philémond qui a entrepris le Voyage.

* * *

Philémond a eu une adolescence difficile et fermée. Il était ballotté entre son désir de vivre et sa peur de se donner. Sa jeunesse ne fût qu’un ténébreux orage. Parfois, l’un ou l’une s’intéressait à lui et soudain il s’éveillait à la vie. Mais il préférait de loin la réflexion solitaire à la compagnie des autres. Il trouvait dans la nature et la musique, les joies qu’il ne trouvait ni dans l’amitié ni dans l’amour.

De place en place, de recherches en échecs, son adolescence a passé lentement, trop lentement. Il a pu regretter de n’avoir pas saisi ces instants qui passaient, attendant toujours en vain un lendemain meilleur. Sa vie était paresse et loisir, sans joies : ô féconde paresse !

Son seul vrai compagnon de vie, qui partageait ses joies et ses larmes, était un chat persan, gris, gras et docile, aux beaux yeux mêlés de métal et d’agate qui aimait les caresses et les tendres câlins. Il l’avait affublé d’un nom ridicule pour mieux le dominer : Pastigris, à mi-chemin entre Pastis et Petit Gris. Mais peut-on vraiment dominer la liberté ?

Son cœur inassouvi cherchait quelque chose ou quelqu’un. De mélancolie en dépits, il a passé une jeunesse qui se traînait en tristesse dans laquelle il s’est complu.

Ses goûts, petit à petit, changeaient et, de la forêt profonde, ils se tournaient vers l’océan immense, seul capable de répondre à ses attentes absolues. Seul l’univers liquide pouvait comprendre ce que lui, petit homme de rien, voulait atteindre : l’inaccessible étoile, ornement de ses nuits.

Il vivait à Paris dans des quartiers vivants mais cette vie parisienne n’avait rien à voir avec celle d’Offenbach mais plutôt avec celle des poètes qui l’entouraient de leurs bras romantiques.

Parfois, la nuit, errant sans but à la recherche d’un certain temps perdu, il rêvait en regardant la Lune et la solennité de la nuit, comme un fleuve sur Paris dormant, ruisselait.

Il voulait s’évader vers une île déserte. Il voulait voyager sans vapeur et sans voile. Il voulait retrouver cette île qui, comme Avalon, ne pouvait être atteinte en se déplaçant. Une île qui se trouve au fond de soi-même. Il cherchait les portes vers l’aventure mais de cette aventure intérieure des voyages immobiles qui font des rêveurs, les plus audacieux des voyageurs.

Cette souffrance qui lui était infligée, qu’il s’infligeait, faisait retourner sur lui-même tous les maux de la terre. Il était la plaie et le couteau. Son âme était lacérée par ces douleurs vives que la vie lui apportait.

Après certaines nuits de solitude ivresse, le matin se levait tendre et apaisant. L’aurore grelottante en robe rose et verte s’avançait lentement sur la Seine déserte. Une nouvelle journée pouvait alors commencer.

Bien des années passèrent. L’été de sa vie se complaisait en rythmes convenus et tranquilles. Il découvrait des choses et son esprit était en éveil permanent à chercher la Vérité. Tout n’était que réflexion et analyse. Peu à peu, une certaine sérénité emplissait son esprit mais pas son cœur. Là, tout n’était qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté.

Mais le temps passait toujours trop vite et il voulait l’arrêter. Souviens-toi que le temps est un joueur avide qui gagne sans tricher, à tout coup. Ses forces n’y suffisaient pas pour empêcher le temps de couler. Son habileté ne suffisait pas pour tricher avec ce joueur. Le temps était trop fort pour lui, il devait trouver de l’aide.

Qui voudra l’accompagner sur ce chemin difficile pour arrêter le temps ? Qui pourra l’aider dans cette quête sublime ? Le prince des ténèbres ? Pourquoi pas ? Il essaya ! Et tel un Faust de pacotille, il pactisa avec lui !

Mais rien n’y faisait et il restait toujours en quête de quelque paradis inaccessible : ange ou démon ? Il ne savait pas ! Comme vous êtes loin paradis parfumés ! L’absolu, encore et toujours, l’absolu ! « Quand viendras-tu à moi, toi qui m’es caché, pour fuir sans repos ni trêve vers le pays de mes rêves ? » se lamentait-il parfois.

Il voulait partager tant de choses avec Elle, inconnue et espérée. Mais, Elle restait complètement absente. Et il lui prenait de penser à ces voyages somptueux qu’ils pourraient faire dans leurs rêves.

Et lors de ses nuits les plus folles, il rêvait aux plaisirs érotiques d’une vestale lascive et offerte, passant de corps en corps pour assouvir ses fantasmes les plus audacieux.

Il espérait et tremblait d’espérer. Il voulait atteindre ce but et sa crainte était forte de l’atteindre. Indécis ! Incrédule ! Il passait à la fois par tous les stades de l’émotion. Son âme était à vif et son esprit tremblait.

Le printemps était à son mi-temps quand, enfin, elle lui donna son parfum.

Puis le firmament s’est ouvert ou l’enfer peut être. Qu’elle vienne du ciel ou des ténèbres, qu’importe, elle était là ! Elle ouvrait des chemins qu’il n’osait plus espérer. Des voies nouvelles qu’il allait explorer. Tout lui semblait possible : aller au bout de l’espérance sans pour autant croire au lendemain.

Il vivait en rêve. Elle peuplait ses fantasmes. Elle était son fantasme vivant : son incroyable fantasme fait de chair et de sensibilité, de fantaisie et de volupté. « Tes baisers sont un philtre et ta bouche une amphore. Qui es-tu ? Que veux-tu ? Le sais-tu toi-même et ne suis-je qu’une partie de la réponse que tu tardes à trouver ? »

Les réponses qu’il lui apportait n’étaient-elles que de plaisirs charnels ? Le jeu, encore le jeu ! Mais qui gagnera le prix de ce jeu aventureux dont ils découvraient les règles au fur et à mesure de son déroulement : le plaisir avant tout !

Après ces nuits d’ivresse, il se sentait exsangue. Il lui semblait parfois que son sang coulait à flots. Son âme était vacante pour mieux recevoir les présents de son cœur. La blessure était profonde mais inaccessible car invisible sur le corps. L’âme était atteinte au plus profond de son être. Haletant, palpitant, ce cœur s’emballait pour se vider plus vite d’une vie inutile.

Dès cet instant, il sut que la fin commençait. Le moment de l’attente terrible avait débuté. Quand son cœur se déchirerait-il ? Combien ce temps durera-t-il ? Et la tristesse en lui montait comme la mer. Il fallait absolument vivre l’instant présent pour retrouver l’éternité qui est en nous. Mais la tristesse…

Bien sûr, elle riait de sa maladresse adolescente et elle savait poser sur lui un regard apaisant qui le transportait vers des cieux inconnus. Son rire, même pas, son sourire, encore moins, son esquisse de sourire, donnait à son visage cette lumière sublime des matins de Toscane : « Ta tête, ton geste, ton air, sont beaux comme un beau paysage. »

Puis, encore et encore, le temps passa et un matin sans soleil, d’une journée sans joie, d’une semaine idiote qui commençait une année inutile, la foudre tomba sur la terre de son espoir ; l’attente était terminée !

La fin de l’histoire est proche et il aura toujours quelques regrets, hélas ! et pas assez de remords ! Il aurait aimé faire fleurir ce corps et cette âme, il aurait aimé la sublimer. Atteindre la fameuse « Inaccessible Etoile » de Cervantès ou le « Paradis » de Dante, mais il devra attendre … ou rêver. Ne t’en va pas Dulcinée, reste un peu Béatrice !

* * *

Maintenant il est arrivé à la fin de sa vie et, finalement, elle fut belle. Non pas parce que tout a toujours été rose et bleu, mais surtout parce qu’il a appris, avec le temps, à apprécier ce qu’il traversait. Il ne passait plus sans voir mais avançait avec cette gourmandise des yeux et du cœur qui lui permet aujourd’hui d’Aimer et de Vivre (bien que finalement cela soit la même chose !). Il est, en ces temps d’espoir, plus émerveillé que s’il venait de naître, plus jeune que s’il avait vingt ans, plus entreprenant que si la vie l’avait épargné, car finalement la vie est belle quand on la veut belle …

Alors fort de sa découverte il décida de quitter sans regret cette vie pour aborder d’autres rivages encore inaccessibles.

Adieu Philémond, nous t’avons aimé et nous t’aimerons toujours.

"J’ai plus de souvenir que si j’avais mille ans."


PS Je ne remercierai jamais assez Charles Baudelaire de m’avoir prêté, malgré lui, quelques vers de ses Fleurs du Mal.

Le texte de ce conte est déposé

dimanche 18 mars 2007

Billet d'humeur d'une journée de pluie


Il y a des jours où l'on a envie de se laisser aller à la mélancolie. En cette fin de journée, les choses ne sont pas aussi claires que je le souhaiterais. Viens à mon secours Baudelaire pour dire mon spleen :

"J'implore ta pitié, Toi, l'unique que j'aime,
Du fond du gouffre obscur où mon coeur est tombé."


Gémir, pleurer, à quoi bon, chacun vit à côté des autres son ennui. Nous cheminons dans notre labyrinthe, seuls et égoïstes, pour atteidre un but que nous ne connaissons pas. Seul l'instant présent est notre instant d'éternité et nous le gâchons avec volupté pour sombrer dans un magma visqueux de pleurs salés et d'humeurs aigres.

Bon voilà qui est dit et si l'on passait à des choses plus sérieuses : la politique ... Je vais de nouveau entrer en mélancolie.
Pourquoi faut-il que nous soyons désabusés par tous nos hommes politiques (les femmes ne valent pas mieux) ? Est-ce dû à nos politiciens ou à nous-mêmes car nous les avons mis au pouvoir.
Je ferai sur ce point le même pari que Pascal faisait avec Dieu.

"Examinons donc ce point, et disons Dieu est, ou il est pas... Que gagerez-vous?... Il faut parier cela n'est pas volontaire, vous êtes embarqué... Pesons le gain et la perte en prenant croix, que Dieu est. […]
Vous avez deux choses à perdre : le vrai et le bien, et deux choses à engager : votre raison et votre volonté, votre connaissance et votre béatitude; et votre nature a deux choses à fuir : l'erreur et la misère. Votre raison n'est pas plus blessée, en choisissant l'un que l'autre, puisqu'il faut nécessairement choisir. Voilà un point vidé. Mais votre béatitude ? Pesons le gain et la perte, en prenant choix que Dieu est. Estimons ces deux cas : si vous gagnez, vous gagnez tout; si vous perdez, vous ne perdez rien. Gagez donc qu'il est, sans hésiter."


En politique faisons la même chose. Je ne sais pas si Nicolas Sarkozy serait un bon Président mais je vais penser qu'il pourrait l'être (car décidément les autres ne me semblent pas adaptés à ce dont la France a besoin). Donc votons pour lui car on n'a pas plus à perdre avec lui qu'avec les autres mais si on gagne, on gagnera plus !

Cela ne nous permet pas d'être plus enthousiasmé par la politique. Mais comme nous le savons tous, il faut voter car la Démocratie s'use si on ne s'en sert pas.

samedi 17 mars 2007

Accéder à l'inacessible étoile.




Voici mon premier message sur mon blog. Evénement !

Que dire pour cette entrée en matière ? Je commencerai donc par une réflexion qui me permettra d’être sobre : « L’essentiel est invisible pour les yeux ! ».

Ils nous arrive parfois de rencontrer des aveugles de l'âme. Devra-t-on leur rendre la vue ? Cela n'est pas notre rôle car la vue ne se rend pas, elle s'acquiert. Tout cela demande force liberté et force volonté car regarder la lumière fait mal aux yeux (Socrate - et Platon - vous en dirons plus dans le livre 7 de La République plus communément appelée La Caverne).

Je vais donc philosopher au cours de ces lignes mais pas seulement. Je vais vivre avec vous car la philosophie nous aide à vivre. A l'instar de la religion qui nous aide à mourir ... mais ça peut se discuter. Bingo ! je suis là pour ça.